Noémie Sayari, "Loue ton look !" ...
Née à Montélimar, elle a commencé sa carrière dans la restauration. Mais aujourd'hui, et depuis juin 2024, elle a créé sa société, « La boutique de Noé », au 90 de la route de Châteauneuf...
Noémie, vous entrez dans la vie active assez tôt....
Oui, j'avais dix-sept ans lorsque j'ai commencé à travailler. Au tout début même, j'étais encore au lycée... je voulais travailler pour pouvoir me payer ma mobylette ! Mais un job d'été, sans plus... J'entre dans un restaurant, où j'étais à la plonge, mais tout cela a évolué d'une autre façon que je ne l'avais imaginé. Car ma patronne, par ses conseils et ses petites formations, m'a en fait ouvert plein de portes, tant pour le service en restauration qu'en sommellerie. A tel point que je suis tombée réellement amoureuse de ce métier... Tout ça se passait à Saint-Restitut, dans un établissement où je travaillerai trois ans. Cette période finie, je suis partie travailler à l'Hôtel-Restaurant L'Esplan, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, tenu à cette époque par Mr et Mme Paulin. Des personnes formidables. A leur contact, je me suis réellement épanouie, pendant quatre années.. Et tout ce temps passé dans ce monde de la restauration m'a un jour amenée à me poser sérieusement la question de savoir si, un jour, je pourrai oui ou non tenir ma propre structure... Cette idée s'est ancrée en moi, a fait son chemin... et au final se réalisera, mais, vous le savez, ce ne sera pas dans cette voie qu'elle se révèlera. Comment l'idée de « La boutique de Noé » m'est venue ? Facile. C'est en parlant avec mes amies, et aussi sur mon lieu de travail, qu'elle m'est venue. Dans ma vie, et surtout sur le plan de l'habillement, je suis quelqu'un aux antipodes de la surconsommation. Cela veut dire qu'à titre personnel, j'ai une garde-robe très restreinte et surtout – c'est important – entièrement de seconde main. De cette façon, j'ai pu me procurer des vêtements de marque ( et de qualité ) à des prix défiant toute concurrence...
Comment tissez-vous le lien professionnel ?
Il est arrivé un moment où, lorsque je me tenais devant mon placard, je me disais que ça ne serait pas plus mal d'avoir quand même un peu plus de choix, mais sans forcément engager pour cela de lourdes dépenses supplémentaires. J'avais de vagues idées qui me trottaient dans la tête, depuis un certain temps déjà, et ces idées ont commencé à se préciser, à prendre forme. J'en ai donc créé le concept suivant : dans un magasin de vêtements et d'accessoires, outre le côté « vente pure » commun à tous les magasins, je vais rajouter une spécificité dont je n'ai encore, sur la région, trouvé aucune équivalence : j'ai imaginé plusieurs formules de « location de dressing ».
Comment est-ce que ça se passe ?
La personne va pouvoir choisir, en fonction de son budget – ou de ses besoins – un nombre précis de pièces ( qui peuvent être des vêtements mais aussi des accessoires ) et cela peut être cinq, dix ou quinze pièces. Ces pièces choisies, la personne va pouvoir en disposer, pendant tout un mois, puis, à la fin de cette période, elle va me ramener ces pièces, et, si bien sûr elle le souhaite, en reprendre un nouveau lot, pour une nouvelle période d'un mois. En clair, cela veut dire que, pour le prix d'un abonnement mensuel en salle de sport ou encore d'un forfait téléphonique, la personne va pouvoir « changer de look » tous les mois. Ces formules sont valables pour un dressing de tous les jours comme pour des locations plus ponctuelles, dans le cadre d'un événement plus particulier, comme un mariage par exemple. « La boutique de Noé » proposera donc, pour les dames, des robes de classe.. et de grandes marques.
Vers qui vous tournez-vous d'abord ?
Ce concept, je l'ai avant tout imaginé pour les femmes.. et aussi pour les enfants. Car les enfants – pour lesquels, je le précise, le coût de l'abonnement sera moindre – sont une clientèle « idéale » pour ce style de concept : combien de fois nous sommes-nous retrouvés, dans notre vie de tous les jours, devant des vêtements devenus trop petits trop vite ? L'idée que j'ai imaginée résoud ce problème. Je dis volontiers que ma clientèle type est la femme active, qui court toute la journée et à laquelle je peux faire gagner du temps. De plus, j'ai prévu de répondre au maximum de demandes possibles, prévoyant une gamme de tailles depuis le XS jusqu'à.. de quoi vétir les personnes « plus voluptueuses »...
Et pour le futur ?
Je compte certainement étoffer encore mon activité, de plusieurs façons. Toujours dans l'optique de faciliter la vie de mes clientes, je mettrai en place – mais peut-être pas dans l'immédiat – un site dédié, sur lequel mes clientes pourront réserver leur garde-robe, qu'elle n'auront plus qu'à venir récupérer ensuite, puisque je leur aurais préparé en amont. En fait, du « click and collect » pur... Et puis aussi... j'ouvrirai quand même un jour un rayon « homme », car les messieurs aussi ont le droit d'être élégants sans pour autant se ruiner ! S'il est vrai que ce concept a été bâti pour le bien-être de la femme et de l'enfant, les maris, les compagnons ne seront pas oubliés pour autant....